L’alimentation est un droit : on se mobilise ! C’est le thème du marché qui aura lieu le samedi 13 octobre dans le stationnement de l’École Hôtelière Calixa-Lavallée. Dans une ambiance festive et animée, chacun(e) aura l’occasion d’échanger sur l’importance de mettre en place des solutions collectives durables afin de garantir un meilleur accès alimentaire pour tous. Les citoyens sont invités à se joindre à cet évènement à la fois familial et mobilisateur. Au programme il y aura la vente de fruits et légumes aux prix du gros, de la musique, des animations pour les enfants, des ateliers culinaires ainsi que la visite de jardins urbains. Bref de quoi joindre l’utile à l’agréable. Cet évènement est mis en oeuvre par les organismes Paroles d’RxcluEs, L’Accorderie de Montréal-Nord, Entre Parents, le Regroupement citoyen de l’Îlot Pelletier et ÉPISOLE. Notons également la collaboration de l’Arrondissement de Montréal-Nord, l’École Hôtelière Calixa-Lavallée et le CSSS Ahuntsic-Montréal-Nord.
Cela peut paraître étonnant qu’en 2012 au Québec et aussi au Canada une partie de la population puisse être en proie avec des problèmes d’accès à alimentation, et pourtant… Selon des données de 2007-2008 de Santé Canada 7,7 % (961 500) des ménages canadiens étaient en situation d’insécurité alimentaire autrement dit « À un moment donné ou l’autre de l’année précédant l’enquête, ces ménages n’étaient pas certains de pouvoir acheter assez de nourriture pour répondre aux besoins de leurs membres ou ont été incapables de le faire parce qu’ils n’avaient pas assez d’argent ». Encore plus inquiétant pour 2,7 % des ménages canadiens (331 900) il a été observé des signes de réduction de l’apport alimentaire et de perturbation des habitudes alimentaires. Ces chiffres datent de 2007 2008 ils seraient bien d’avoir des données après la crise financière de 2008.
Certes ces problèmes d’accès à l’alimentation concernent une minorité de la population puisque selon Santé Canada 92,3 % des ménages canadiens étaient en situation de sécurité alimentaire en 2007-2008 mais cela a quand même de quoi interloquer. Le type d’initiative citée ci dessus est un bon exemple de prise en charge locale en réponse à des problèmes globaux inhérent au Canada. C’est également la démonstration que les solutions viennent d’organismes à but non lucratif et de mobilisations citoyennes plutôt que des instances gouvernementales et administratives. Si en plus cela se fait dans la joie et l’ allégresse alors tout les espoirs sont permis.