Telle une chenille, le festival Voix d’Amérique se transforme en festival Phénoména. Ce dernier propose au public des événements « intrigants et poétiques » jusqu’au 26 octobre 2012. Pour cette première édition, Phénomena se penche sur les multiples dimensions de la poétique. Ce nouveau festival se positionne également comme un lieu privilégié « pour des parcours atypiques, des voix singulières, des artistes interdisciplinaires ou indisciplinés » dixit le communiqué de presse.
La philosophie de Phenomena est de permettre la beauté, et d’amener la poésie là où on ne l’attend pas. Selon Phénoména la poésie appartient à tous. Il y a la poésie des poètes, qui a été présentée durant 10 ans avec le Festival Voix d’Amériques et donc la suite semble assurée. Mais il y a aussi la poésie des lieux, des situations, sans compter le corps en mouvement, ou encore les images, les projections, les installations extérieures, avec au choix de la musique ou du silence.
Saluons cette belle initiative, qui fait la part belle à l’audace, à l’imaginaire, en priorisant l’art et les artistes alternatifs, underground. Cela prend une bonne dose de courage pour lancer ce genre de projet, à contre courant de la grosse machine à consommer de la culture.
J’aime cet état d’esprit qui « permettre la rencontre improbable entre des artistes avant-gardistes et délinquants et un public de non initiés ». On l’aura compris Phénomena c’est pour tout le monde; avec un grand souci de la démocratisation des arts auprès de différents publics. Souhaitons une belle carrière à ce festival qui se déroule à Montréal jusqu’au 26 octobre.
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