C’est rare que le cinéma québécois rende hommage à ses autochtones, c’est pourtant ce qu’a osé faire Robert Morin avec son nouveau film »3 histoires d’indiens ». Ce dernier présente 3 portraits d’autochtones algonquins rendant ainsi hommage à leur courage et à leur détermination contrastant ainsi avec l’image négative qu’ont une grande partie de québécois face au peuple invisible. Le cinéaste n’occulte pas pour autant les problèmes auxquels doivent faire face les autochtones à savoir la toxicomanie, la violence conjugale mais ce n’est pas ici le propos.
3 histoires d’indiens se présente comme un film d’essai mais aux apparences d’un faux documentaire. Celui ci met en scène des personnalités atypiques et passionnées avec d’un coté un bricoleur (Erik Papatie) souhaitant créer sa propre chaine de télé, de l’autre un amateur de musique classique et enfin trois jeunes filles vouant un culte à la sainte Kateri Tékakwitha (Alicia Papatie, Shandy-Ève Grant et Marie-Claude Penosway). La singularité de la démarche de Robert Morin réside dans le fait qu’il ne cherche pas à séduire, non loin de la, il préfère plutôt troubler, interpeller, c’est probablement ce qui contribue à le considérer comme l’enfant terrible du cinéma québécois. De plus le cinéaste prend le temps nécessaire pour monter son œuvre puisque le film a été tourné sur une période de 4 ans. Le financement du projet a été réalisé en partie grâce au financement participatif pour couvrir les frais techniques, les droits musicaux les effets spéciaux, d’autres sources de financement du Québec ont pu permettre le financement global du projet. Le film sera à l’affiche du cinéma l’Excentris à Montréal jusqu’au 24 avril et pour ceux qui ne peuvent le voir en salle il est possible de le louer sur le site web du cinéma.
Ci dessous la bande annonce:
Pour louer le film c’est ICI
Pour en savoir plus sur Robert Morin c’est par LÀ